TEST – Syberia: Le Monde d’Avant nous plonge dans le quatrième volet de la série

Steven Goyette
Steven Goyette
lecture de 8 minutes

Fans de jeux pointez et cliquez, voici que le quatrième volet de la franchise Syberia est enfin arrivé

Syberia: Le monde d’avant, développé par Koalabs et édité par Microids, est un jeu pointez et cliquez nous provenant de Microids Studio Paris. Rassemblant puzzles, mystères et scènes de style cinématographique a coupé le souffle, il est disponible sur Steam depuis le 18 mars dernier. Quatrième volet de la fameuse série, celui-ci fait honneur à son directeur, récemment décédé. On ne peut parler de cette franchise sans mettre de l’avant-plan son père, Benoît Sokal. C’est pourquoi je trouvais important de vous faire un petit résumé du parcours de celui-ci avant de se lancer dans les détails du test.

Une perte pour le monde du dessin dans le jeu vidéo

Benoît Sokal
28 juin 1954 – 28 mai 2021

Benoît est né le 28 juin 1954 à Schaerbeek et est décédé le 28 mai 2021. Il est scénariste et dessinateur de bande dessinée . Il se fait d’abord connaître par sa série Les Enquêtes de l’inspecteur Canardo. Il décide ensuite de se lancer dans le domaine du jeu vidéo en réalisant son premier jeu vidéo: L’Amerzone. Entamant les années 2000, il décide de poursuivre cette voie avec plusieurs autres jeux, dont les plus remarqués sont la série des Syberia. Il se fera remarquer par le fait qu’il est l’un des premier à utiliser la technologie de l’informatique pour colorier ses dessins. Soutenu par sa maison d’édition Casterman, il trouve foyer chez Microids.

Sokal devient pendant quatre ans directeur artistique du Studio parisien. C’est à ce moment, en 2002, que paraît son second jeu vidéo, Syberia. À cette époque, il intervient à tous les niveaux de la création: scénario, game design, réalisation, graphismes, dialogues, etc. À la fin de cette même année, il reçoit le titre de « personnalité de l’année » au Phénix Awards du jeu vidéo, organisé par Mass Media. Comme vous pouvez le constater, cet artiste a de l’expérience sous la cravate et le démontre à travers chacun des titres de Syberia et il peut être fier du plus récent.

Des destins qui s’entrelacent

L’aventure débute en nous présentant un nouveau personnage, celui de Dana Roze, une jeune pianiste qui survit tant bien que mal aux dommages collatéraux provoqués par la Seconde Guerre mondiale. Dès la première cinématique, on dépose la souris, le clavier et on s’installe confortablement sur notre siège pour admirer une scène où l’harmonie musicale et une aquarelle se peint devant nos yeux. D’ailleurs, Inon Zur dirige le Budapest Film Symphony dans cette trame sonore. Vous le connaissez sûrement pour son travail dans des jeux tels que Prince of Persia ou Dragon Age.

On semble voyager dans un univers steampunk séjourant dans une Europe de l’est des années 40. Après quelques péripéties et discussions avec l’entourage de Dana, nous embarquons dans l’univers du second personnage, Kate Walker, l’intrépide avocate de New-York vivant dans les années 2000 qui est à la recherche de potins alléchants et d’artéfacts historiques et qui est prisonnière de la mine de sel comme vu à la fin du précédent Syberia.

À travers les deux personnages, nous allons devoir explorer des environnements aux paysages époustouflants, trouver des indices, lire des documents comportant des renseignement utiles, résoudre des énigmes, et bien plus encore. C’est d’ailleurs un excellent exercice pour développer le détective en vous.

Un voyage musical

Ce qui m’a beaucoup plu dans le jeu est la variété d’environnements dans lesquels on s’aventure. Le voyage intemporel entre les deux personnages nous amène à découvrir des endroits fabuleux et ensoleillés ainsi que des grottes creuses, sombres et lugubres. Chacun des endroits regorge de secrets ou de parchemins révélant une histoire connectée aux héroïnes ou des faits historiques plutôt intéressants.

Cela dit, c’est vraiment la composition musicale qui nous guide pas à pas et renchérit l’expérience du pointez et cliquez qui semble souvent être lourd quand on n’y est pas habitué ou qu’on est plus tenté vers de l’action au rythme effréné. Ici, on oublie cet aspect qui peut repousser certains joueurs n’étant pas amateurs du style et on embarque dans un train roulant vers l’aventure. La symphonie est tout simplement incroyable et perdure tout le long de la quête. Celle-ci n’accompagne pas le jeu, elle en fait partie intégrante.

Étant un jeu linéaire et limité à des emplacements plus ou moins réduits, l’équipe a néanmoins ajouté une série d’objectifs secondaires à certains endroits qui en révèleront davantage sur les personnages et le monde. Ils ne sont pas obligatoires, bien entendu, mais vous voudrez probablement les faire lors de votre première partie pour voir tout ce que le titre a à offrir, offrant de prolonger le jeu afin que celui-ci puisse prendre un peu plus de 10 heures.

Rien n’est parfait… ou presque

Malgré le fait que je trouve le jeu d’une splendeur démesurée, j’y ai quand même trouvé une portion plus négative. Ça n’enlève absolument rien à ce dernier, c’est seulement pour vous prévenir et anticiper la cadence qui vous attend. Je n’ai pas joué à beaucoup de pointez et cliquez mais j’y ai toujours trouvé un immense plaisir. Le seul et unique problème, pour ma part, dans Le Monde d’Avant, le rythme est très tempéré. Le temps semble ralentir, ce qui est un avantage à certains moments pour pouvoir apprécier la beauté des éléments présents, mais semble mettre un frein à la spontanéité. Encore une fois, cet opinion m’est propre et ne concerne aucunement la qualité du jeu.

Le monde d’après

Pour conclure, je crois que Syberia: Le Monde d’Avant est un titre qui saura charmer les amateurs de cinématiques animées et d’énigmes à résoudre. J’y ai trouvé mon bonheur mais j’aurais aimé que le rythme soit un peu plus imposant. En revanche, après en avoir parlé à Patrick qui y a jeté un oeil également, il a pu constater également de son côté que l’on y retrouve des mécaniques classiques du type pointez et cliquez mais également quelques mécaniques introduites dans Syberia III comme, par exemple, la possibilité d’utiliser la souris pour déplacer des objets. De plus, un gros effort a été fait au niveau du visuel et de l’angle de vue de la caméra qui, enfin, suit correctement le personnage.

Un énorme “MERCI” à Microids pour la copie du jeu!

Nom du jeuEiyuden Chronicle: Rising
Date de sortie18 mars 2022
DéveloppeurMicroids, Koalabs, Microids Studio Paris
SérieSyberia
ÉditeurMicroids, Astragon
Plates-formesPC, PlayStation 4, XBox One
GenreJeu d’aventure, Jeu de réflexion, Jeu Pointez et Cliquez
Mode de jeuSolo
LangueMultilingue (français inclus)

Syberia: Le Monde d'Avant

45.49$
8.4

Graphismes

9.0/10

Trame Sonore

10.0/10

Jouabilité

9.0/10

Scénario

8.0/10

Durée de vie

6.0/10

Pour

  • Chef d'oeuvre musical
  • Décors époustouflants
  • Superbes cinématiques

Contre

  • Rythme plutôt lent
  • Pas de grande innovation
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Animateur du podcast G Pour Geek, Steven est un passionné de jeux vidéo et de jeux de société. Grand adepte de bières également, notre jeune chroniqueur est également gérant des boutiques et microbrasseries Cheers.
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